Son Étoile du nord
Chaque été, mon père et ma mère nous emmenaient, ma sœur et moi, à Saint-Guillaume, un lieu reculé où les routes asphaltées cédaient la place aux chemins de sable, et où les chalets vivaient sans électricité ni eau courante. Pour ma sœur et moi, cette nature sauvage était un véritable paradis. La plupart des matins, nous partions simplement vêtus d’un jean et d’un maillot de bain, apprenant de petites astuces de survie pour échapper aux mouches à chevreuil, tout en nous immergeant pleinement dans la nature. Nous inventions des jeux, nagions dans la rivière glacée et travaillions dans notre « laboratoire de roches » au bord de l’eau, en ramassant et cassant des pierres pour en révéler les trésors cachés. Se plonger dans la nature ne nous déconnecte pas seulement de notre monde numérique, mais nous reconnecte à quelque chose de plus grand.
En grandissant, notre regard change; nous ne voyons plus seulement ces lieux comme un paradis naturel, mais comme des écosystèmes essentiels qui nous nourrissent et nous soutiennent. Les arbres et les milieux humides absorbent notre pollution, filtrent notre air et notre eau. Aucune technologie de capture de carbone ne peut rivaliser avec celle d’un arbre ! Préserver ces espaces naturels est notre plus grand allié dans la lutte contre le changement climatique. Les politiques visant à résoudre les problèmes d’abordabilité doivent également reconnaître la valeur de ces écosystèmes. Les agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, peuples autochtones et forestiers comprennent tous cette réciprocité. Nous devons être les gardiens de la terre car sa protection est la clé pour garantir que la nature puisse subvenir à nos besoins et à ceux des générations futures.